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Les organismes et les médias sociaux se sont enfin trouvés

C’est la conclusion d’une étude présentée le 5 décembre 2016 au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Big Bang Science Communication y était ! Alors, quels réseaux privilégier et comment améliorer sa stratégie ? On fait le point.

 

« Les réseaux sociaux sont devenus une nécessité pour transmettre le message et créer une relation avec les publics » : ce témoignage est extrait de la 3e édition de l’Observatoire de la communication digitale des organismes de recherche. Une étude réalisée par le cabinet de conseil SIRCOME, présentée au ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche le 5 décembre 2016.

Depuis quatre ans, le cabinet suit la façon dont le monde de la recherche utilise les réseaux sociaux. Si 2012 était le temps de l’appropriation de ces nouveaux outils, 2014 fut celui de la professionnalisation. « Les doutes soulevés en 2012 ont laissé la place à la maîtrise et à l’optimisation des ressources, observe Mathieu Jahnich, fondateur de SIRCOME. Les réseaux sociaux sont maintenant largement intégrés à la stratégie de communication des organismes. »

 

“Twitter pour les journalistes, Facebook pour le grand public et YouTube pour humaniser la science”

 

Aujourd’hui, Twitter, Facebook, LinkedIn et YouTube sont les réseaux préférés des organismes de recherche français. Chaque média est dédié à un usage bien précis : « Twitter pour toucher les journalistes et les professionnels, Facebook pour entretenir la relation avec le grand public et YouTube pour valoriser leurs scientifiques et humaniser la science. » Anecdotique jusqu’alors, YouTube se fait doucement une place aux côtés des autres, distançant DailyMotion. Sur 35 organismes de recherche, 22 possèdent désormais une chaîne YouTube ! Un média d’autant plus intéressant qu’il permet de se rapprocher des vidéastes scientifiques.

Et les résultats ne se sont pas fait attendre :

Quant au phénomène Snapchat, le monde de la recherche semble encore le bouder… Alors même qu’en France,les médias généralistes ont commencé à l’investir et qu’outre-Atlantique, plusieurs institutions scientifiques l’utilisent déjà couramment, comme la Nasa ou l’université du Michigan. A toutes fins utiles, un site répertorie à travers le monde les comptes Snapchat à caractère scientifique. Rendez-vous dans deux ans pour voir si les organismes de recherche ont pris conscience du potentiel du petit fantôme 😉

 

Plus que des canaux de diffusion, toute une communauté

 

Depuis 2012, certains réseaux sociaux ont vu naître de véritables communautés, Twitter en tête, avec notamment l’apparition d’initiatives indépendantes telles qu’@Endirectdulabo (compte collaboratif de chercheurs),@ComSciComCa (compte collaboratif de communicants scientifiques) ou Pint of Science (festival international de vulgarisation scientifique dans des bars). « Mais on a aussi des initiatives qui se rapprochent du domaine partenarial, économique ou de visibilité, comme les hackathons, ou des start-ups issues de la recherche », ajoute Valeria Ramirez, journaliste et responsable communication chez SIRCOME.

Valoriser la recherche scientifique sur les #RéseauxSociaux, un enjeu partagé ! Maintenant, il existe une vraie communauté !

Comment améliorer sa stratégie ?

  • Former et accompagner ses chercheurs

Une partie des chercheurs réclament un meilleur accompagnement de la part de leur organisme. En témoignent ces résultats :

L’accompagnement implique de former ses chercheurs à l’utilisation de ces nouveaux outils, les rassurer, les inviter à communiquer d’eux-mêmes et à relayer les contenus de leur institut. Encourager les chercheurs à prendre la parole, c’est aussi accroître la portée de leur institution ! Aujourd’hui, 37 % des scientifiques interrogés ne suivent pas l’organisme auquel ils sont rattachés. Et parmi ceux qui le suivent, seuls 6,5 % relaient fréquemment l’information qu’il diffuse (un tiers ne la relaie jamais !)

Aujourd’hui, l’accompagnement peut s’effectuer via des formations – l’étude souligne d’ailleurs l’importance des échanges en chair et en os (IRL) pour créer du lien – ou des guides, tel que celui de l’Inserm.

La communication IRL (in real life): un élément clé pour une communication digitale organismes / chercheurs efficace. #comRecherche@Sircome

— L’EDM (@EstimMediation) 5 décembre 2016

 

  • Investir dans la communication digitale

L’investissement, qu’il soit humain ou financier, conditionne le succès de la communication sur les réseaux sociaux. L’animation de comptes est une activité qui demande des ressources (du temps, de l’énergie et des moyens) pour être déployée efficacement.

 

  • Expérimenter, s’adapter

Le paysage des réseaux sociaux et leurs usages évoluent à une vitesse vertigineuse. Le mot d’ordre dans un tel contexte, c’est l’agilité : il faut expérimenter et s’adapter. « On s’est rendu compte qu’on pouvait tester, tâtonner et que parfois on pouvait avoir de très beaux résultats », témoigne un participant à l’étude.

 

  • Décliner sa stratégie de communication

Le plus important, c’est l’élaboration d’une stratégie de communication conçue en fonction d’objectifs et des publics visés.

Maintenant que vous connaissez tous les ingrédients pour réussir votre communication digitale, il ne vous reste plus qu’à élaborer votre propre recette 😉 Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à consulter nos services ou à nous contacter !

La clé, c’est de définir une stratégie cohérente et utile à tous les acteurs et de la décliner sur les différents outils. #comrecherche

— Valentine (SdC) (@Sciencecomptoir) 5 décembre 2016

Plus d’informations sur l’étude présentée

L’agence SIRCOME a sondé 35 organismes de recherche français entre juin et décembre 2016. Elle a basé son étude sur une veille sur les réseaux sociaux français et à l’international, l’analyse de l’activité des sites web et des réseaux sociaux de chaque organisme, des entretiens avec des responsables communication, des fiches descriptives complétées par chaque organisme ainsi qu’un questionnaire en ligne renseigné par plus de 400 chercheurs (dont 53 % de doctorants).

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